Ministère de la Justice reçoit dans son cabinet la nouvelle ambassadrice de la République Française.

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Le Ministre de la Justice et des Affaires Pénitentiaires chargé des Droits de l’Homme M. Ali Hassan Bahdon a accordé le 5 novembre 2022 une audience dans son bureau à la nouvelle ambassadrice de la République Française.Son Excellence Mme Dana Purcarescu qui a présenté ses lettres de créance au Président de la République de Djibouti, le 20 octobre 2022.

Après l’accueil et les salutations protocolaires, l’ambassadrice a salué la beauté des paysages de la République de Djibouti ainsi que sa sécurité maitrisée dans une région marquée par la violence et les guerres.

Accompagnée par son conseiller de Coopération et d’Action Culturelle M. Stephane Gallet, Mme Dana Purcarescu, a discuté avec le Ministre sur les principaux domaines de coopération entre la République Française et la République de Djibouti surtout des aspects ayant trait avec les domaines de compétence du Ministère de la Justice et des Affaires Pénitentiaires chargé des Droits de l’Homme.

Ainsi, la Nouvelle Ecole Nationale des Etudes Judiciaires (ENEJ) qui a ouvert ses portes en 2021 et les tribunaux régionaux en train d’être installés ont fait l’objet des discussions approfondies. Ont été surtout analysés les besoins en formation de ces nouvelles entités et la disponibilité de la République Française à y contribuer. A cet effet, la contribution de l’Expertise France a été appréciée à sa juste valeur dans l’ENEJ.

Le Ministre de la Justice a présenté dans la foulée la Nouvelle Prison prévue sis à PK 23 appelé « Etablissement Pénitentiaires et d’Insertion Sociale (EPIC) » qui remplacera l’actuelle Prison de Gabode. Bien sûr, la surpopulation carcérale en France et à Djibouti a été passée en revue et comparée pour illustration avec un taux de 120 % en France et 200 % à Djibouti avec comme raison principale l’excès d’utilisation de la mise en dépôt par les magistrats à Djibouti. A cet effet, les peines alternatives sont mises en perspective.

Par ailleurs, les drogues et ses différentes implications ont été également analysés, la provenance et l’impact et les solutions envisagées tel l’entre – aide judiciaire régionale notant au passage que l’itinéraire principal emprunté à Djibouti étant le corridor routier.

Dans le même ordre d’esprit concernant l’entre-aide judiciaire entre la France et Djibouti, une requête relative au terroriste Cherif impliquée dans l’attentat du journal Charlie - Hebdo a été évoquée. Pour élargir la question du terrorisme, plusieurs thématiques sur le sujet ont été passées en vue notamment la radicalisation, le fanatisme, l’islam et le terrorisme, l’incompréhension entre les pays sur le sujet et le dialogue inclusif à instaurer…

La migration s’invite également dans la discussion surtout celle de la région notamment de Djibouti. Les pays d’origine et de destination sont particulièrement pointés du doigt ainsi que les pays de transit sachant les raisons de cette « transhumance » sont les guerres et exclusivement économiques avec le mot d’ordre la mondialisation. Avec comme conséquences, les ghettos, les violences, l’insécurité, les drogues, les enfants de rue et des femmes avec des éventails d’abus…

Le code d’investissement et son importance sont abordés sans détour. La stabilité de Djibouti, facteur favorable à l’investissement ainsi que la zone franche sont soulignés. Les facteurs de production qui influent sur l’investissement sont commentés comme la facture de l’EDD et le prix de haut débit de l’Internet. Le monopole et la privatisation de certaines activités ont fait l’objet d’une certaine convergence de vue.

La discussion est élargie aux ingénieurs djiboutiens surtout informaticiens et la culture et le développement de l’entreprenariat. Mme l’ambassadrice a expliqué quelques connaissances des informaticiens djiboutiens avec une excellente qualité et compétitivité. La discussion a mis en évidence les opportunités de la région et du pays et le retour au pays des djiboutiens biens formés et éduqués avec un projet à la main.

Enfin, la discussion déborde sur « le projet d’Appui à la Justice » financé par l’UE et exécuté par le PNUD. Une observation de «très lente » a été portée sur ce projet. Une grande difficulté de fonctionnement du Comité de Pilotage est évoquée. L’absence d’un bureau de projet ou direction chargée de l’exécution des projets,  ¼ budget (25 %) alloué au PNUD, le Système judiciaire de la Palestine comme partenaire (Mizan 2), la société Ukraine Softengi comme société qui va implémenter le volet numérisation et certaines tensions entre les partenaires ont été soulevé avec des interrogations avant de terminer la discussion sur la nécessité ou non de faire une évaluation du projet après un an d’exercice.

LE MINISTRE
M.Ali Hassan Bahdon